Antoine Le Blet est originaire de France. Il a immigré en 2012 au Québec pour faire un DEC en environnement au Cégep de Saint-Félicien, après avoir fait des études en environnement en France. De 2012 à aujourd'hui, Antoine
à la particularité d'être technicien de la faune chiroptérologue.
à la particularité d'être technicien de la faune chiroptérologue.
Au delà de sa passion pour l'environnement, Antoine développe rapidement une passion pour les arts et notamment pour la photographie. Il commence sa pratique artistique dès 2012. Depuis 2017, il explore le monde du cinéma puis il réalise son désir d'étudier dans le domaine depuis janvier 2020. Il étudie au Baccalauréat interdisciplinaire en art à Université du Québec à Chicoutimi.
Démarche
Tantôt exécrable, tantôt admirable, l’humanité est ma principale préoccupation. Elle anime en moi un profond sentiment d’incertitude. J’explore cet Homme double face, capable des plus grandes merveilles et de tant d’atrocités. Je questionne la nature de l’humain, tant dans sa beauté que sa laideur. C’est une recherche identitaire et humaniste avec un fond d’écologisme et de questionnements au sujet du patriarcat, du colonialisme, du socialisme et du libéralisme. Le fonctionnement des sentiments, les relations humaines, les désirs, les craintes, sont tous des sujets d’études ouverts au voyage à travers les méandres d’un être profondément complexe, presque insondable. Je m’intéresse à son rapport à l’invisible, l’indicible, et au non réalisable.
Plus concrètement, je vais étudier le corps, mais également l’esprit qui l’habite et ses dysfonctionnements, notamment la mémoire. La relation avec le soi et autrui est également un point central de mon univers créatif, notamment au niveau de la communication et de la perception.
M'intéressant depuis toujours à l’être humain, je l'ai tout d’abord intégré à la sensibilité que j’éprouve vis-à-vis de la nature. Entre questionnement, provocation et esthétisme, je me suis créé un monde personnel sans barrière, qui me permet de voyager entre fiction et réalité, un double monde, celui de l’humain citadin, plein de violences quelles qu’elles soient, et celui de l’Homme dans un état quasi sauvage, là où la barrière du corps et les préjugés qu’il transporte ne sont plus existants.
Aujourd’hui plus nuancé, toujours avec cette touche de naïveté et une nouvelle recherche du poétique, j’utilise tant l’image que l’écrit, en passant par le cinéma, la photographie, les peintures corporelles, le poème ou la nouvelle. Je navigue à la recherche de l’humanité, sous une forme de quête impossible de vérité. Je me retrouve souvent dans les œuvres de Clément Cogitore, notamment dans les questions qu’il soulève qui sont bien souvent d’ordre sémantique et existentielle.
C’est généralement dans la contemplation et l’exploration que je construis mes projets. D’une idée simple, un rêve, une situation, une constatation, j’explore un univers et les possibilités qui me sont offertes afin de créer ce qui me correspond. Mes idées naissent dans un genre de soupe primordiale aux origines multiples. Là où le fait de s’intéresser à beaucoup, voire trop, de domaines me pose des problèmes pour trouver du travail ou choisir des cursus scolaires, l’art me permet d’en faire une force. Afin de rendre mes inspirations plus concrètes, je fais de nombreuses recherches sur mes sujets, comme l’image du corps aujourd’hui et dans l’histoire, les liens entre l’humain et la nature, l’humain et ses pairs ou la complexité de son fonctionnement mental (le désir, la haine, la violence, l’amour, etc.), la géopolitique, l’histoire...
Je ne peux renier le penchant romantique de mes œuvres , notamment à travers l’individualisme, le sentimentalisme et le mysticisme, les références au Moyen Âge ou l'intérêt pour le drame, la folie et la violence, voire la bestialité de l’humain face à sa grande générosité. La grande particularité de mon travail se trouve dans une forme d’opposition constante, qu’on retrouve autant dans l’individu que dans les grands principes comme la nature, le temps ou l’espace. J’aime questionner notre rapport au réel, notamment à travers la mémoire, et ainsi, notre perception du monde et de nous-même. J’aime aussi relever les distorsions qu’on retrouve dans les gammes de sentiments, pouvant passer de l’amour à la haine en une fraction de temps et surtout, cette fraction; celle qui détermine une erreur ou une réussite, celle qui est le point tournant d’une histoire ou sa finalité, celle qui est l’origine des nœuds existentiels ou de l’absence de toute existence.
Je cherche à pousser la réflexion et à enclencher des processus de remise en question. Comme le font les scientifiques la plupart du temps, en m’intéressant à une question ou un sujet, je conclus généralement par un travail qui apporte plus de questionnements que de réponses. Je recherche une certaine forme d’esthétisme tout en essayant de m’éloigner des principes conventionnels de représentation du corps (notamment celui de la femme), ce qui me pousse à une recherche constante sur la manière de représenter la chair, corps qui est d’ailleurs souvent l’un des thèmes centraux de mes œuvres.
Je passe d’un medium à l’autre, apprend de nouvelles techniques, je suis en recherche permanente.
Ainsi, je me dirais cinéaste et plasticien.